Ce premier poème utilise la fin du mot grâce et le prend à contre-pied. Car qu’est-ce la grâce ? Pas forcément la légèreté, on peut y voir ce qu’on veut comme une limace, de la mélasse, des grimaces … Après tout, la limace se sent peut-être gracieuse, la mélasse en tombant (celle issue du raffinage de la canne à sucre) décrit peut-être une courbe savante, la grimace si c’est celle d’un enfant est sûrement mignonne …
Poème en -ace
Le poème qui suit est un hymne aux nouvelles couleurs réparties dans le ciel du printemps, ce sont à la fois des voiles (auvent, cerf-volant, toiles de toutes sortes) et des animaux volants existants (papillons, oiseaux) ou mythiques (dragons). Ils sont emprunts de grâce, de légèreté au gré du vent juste dépendants du fil qui les relie à la surface de la terre, contrairement à nous, qui sommes comme écrasés sur le sol.

Ce poème-ci utilise le début du mot « grâce », soit la première lettre en jouant à la fois avec le son [ɡ] (glisser) et le son [ʒ] (gymnastique), soit davantage de lettres et jusqu’à trois (comme dans « gratte-ciels » et « gravité »). C’est un poème de sons et de mouvement.