GEM TSA Vendée

Les membres du GEM ont la parole :

 

Victor nous parle des "Plantes comestibles au Coeur de Luçon".

Plantes

Le jeudi 30 Mai Après-midi, j'ai participé avec plusieurs membres de la Bulle d'R, à une sortie nature, animée par Angélique de l'association et Benoît qui étudie la botanique.

L'objectif de cette sortie était de se promener et d'apprendre à reconnaître des plantes sauvages comestibles. Des personnes de notre groupe apprenaient le français, car ils étaient originaires de pays d'Afrique, d'Asie et d'Europe.

Munis de cartes, nous faisions un repérages des rues. Nous avons marché jusqu'au jardin partagé de la Bulle d'R dans la rue Léonce Thomas, dans la résidence Dumaine, nous avons pris le parcours santé et nous sommes revenus au siège de l'association dans la rue Dumaine, par des petites rues à côté.

Dans la rue Léonce Thomas et contre le tombeau Dumaine, nous avons vu des roses trémières et des acanthes comme plantes ornementales, qui ne sont pas comestibles.

Nous nous sommes rendus au jardin partagé contre l'enceinte du tombeau, pour voir quelques plantes comestibles avec les légumes.

Benoît nous montra des coquelicots et nous expliqua que les feuilles sont comestibles avant la floraison. On en trouvait de moins en moins ces dernières années à cause de l'usage des pesticides et des insecticides.

Une personne afghane put témoigner que le pavot était cultivé en Afghanistan ; on le cultive aussi dans les pays méditerrannéens, pour des usages liés à la pharmacopée mais aussi à certaines drogues.

Ainsi donc, le coquelicot comme la consoude doit être consommée en petites quantités. Les graines peuvent aussi se manger, on en trouve dans les épiceries pour agrémenter des salades ou des pâtisseries.

A côté des coquelicots, Benoît cueillit une plante qui s'appelle gaillet gratteron, reconnaissable car elle s'agrippe aux vêtements. Elle est riche en vitamines et les feuilles fraîches des variétés albium, verum et mollugo ont des vertus thérapeutiques efficaces. Benoît nous a conseillé d'en faire bouillir à 100°C pour aseptiser pendant une minute quand on en récolte, guère plus car la texture s'altérerait.

Plus loin, Benoît nous a montré un pied de laitron maraîcher reconnaissable à sa sève blanche. Elle ressemble à la lampsane, dont les feuilles sont plus amères en comparaison. Il paraîtrait que le laitron est l'ancêtre des salades.

Nous avons observé des légumes du jardin ainsi que quelques fleurs miellifères comme les soucis et les centaurées. Le souci serait comestible, à se renseigner.

Certaines personnes appelaient les laitues des geottes et elles parlaient d'une plante appelée chayotte ou christophine. Je ne sais guère si elle est comestible.

Il y avait du liseron, une plante envahissante à fleurs blanches en trompettes proches du volubilis, mais elle n'est pas comestible.

Nous avons pu voir en aparté de la sortie, des blettes, des laitues; des fèves, des pommes de terre, des piments ou poivrons, des tomates, des choux-raves et des plantes aromatiques telles que du thym et du cerfeuil.

Nous nous sommes ensuite dirigés dans les espaces vers de la résidence Dumaine. Benoît nous a montré, des pieds de mauves qui est comestible. Des personnes arméniennes l'ont reconnu et l'appelaient pirpelh ; on peut en manger les feuilles et les fleurs. La guimauve est une plante elle aussi comestible, mais ressemblant plus au bouillon blanc et à la molène par son aspect. On trouve de la mauve en général près des maisons.

Le pissenlit est une plante comestible, ses feuilles et sa racine peuvent être mangées avant la floraison, sinon elles deviennent amères.

Il est possible que les fleurs se consomment elles aussi.

Benoît nous a montré, du plantain lancéolé qui comme le grand plantain est comestible et difficile à confondre avec d'autres plantes. Les feuilles se mangent petites et en complément d'autres plantes. Sa fleur se mange aussi. Benoît nous a donné une recette qui consiste à faire revenir les fleurs de plantain à la poêle avec de l'huile d'olive et un peu de sel. Les feuilles de plantain sont connus pour soulager les piqûres d'insectes, quand elle sont frottées dessus.

Les pâquerettes sont aussi comestibles, les feuilles et les fleurs peuvent être manger.

Nous nous sommes rendus au parcours de santé, où il y avait des grands massifs, soit de broussailles, soit de plantes arbustives ornementales. Benoît nous expliqua que les orties se consomment aussi, notamment les têtes et les jeunes pousses. On les ébouillantes pour faire disparaître les piquots chargés de venin et pour les cuisiner en soupe ou en poêlée avec des pommes de terre par exemple.

On a vu aussi des variétés de menthe sauvage, comme la menthe poivrée, elle est comestible quoique plus forte que la menthe marocaine ou bergamote.

Benoît nous a dit de nous méfier de la carotte sauvage qui n'est sans doute pas comestible et qui peut être confondue avec la ciguë.

Parmi les massifs, nous avons vu des figuiers et des ronces, dons les mûres sont comestibles.

A la sortie du parcours santé, Benoît nosu a montré une plante appelée vergerette du Canada. Les jeunes pousses sont comestibles et ont un goût de poivre. Ses graines peuvent être mangés comme des graines de pavot.

Nous avons vu du millepertuis, reconnaissable à ses nombreuses petites tâches sur les feuilles et à ses fleurs jaunes. La variété sauvage serait comestible et aurait des vertus thérapeutiques.

Nous remontions les rues de la résidence Dumaine, avec sur les côtés, des plantes d'ornements comme les orchidées ou des pavots de Californie oranges et blancs, ainsi que des valérianes d'ornement.

On a vu une variété élégante de pourpier appelée en latin Lampranthus spectabilis, ce qui nous a conduit à parler du pourpier des jardins qui lui est comestible et entre dans le régime crétois.

Il y avait aussi des chèvrefeuilles et une variété de trèfle à fleurs roses appelées oxalis.

Dans un massif au bord du chemin qui rejoint le petit parc boisé de la résidence, on a vu des églantiers ou roses sauvages, ainsi que beaucoup de lierre. Certaines personnes font des préparations de lierre, non pas pour en manger mais pour remplacer la lessive au même titre que la cendre des bois.

Nous avons vu plusieurs sortes d'arbres fruitiers, dont les pêchers. Les pêches de vigne sont plus acides mais très goûtues, ce qui est idéale pour les confitures ou les tartes aux fruits. Proches des immeubles de la résidence, il y avait des noyers et des châtaigners. Les châtaignes et les noix sont comestibles, mais pas les marrons de maronnier qui peuvent être confondus avec les châtaignes.

Il y avait aussi des tilleuls en fleurs. Ces dernières peuvent être récoltées et séchées pour les déguster en tisanes. On les ramasse avant qu'elles fassent leurs fruits au mois de mai ou de juin.

De retour à la rue Léonce Thomas, nous sommes rentrées à la Bulle d'R. 

Benoît onsu a donné plusieurs conseils. Par exemple, il est important de bien laver les plantes que l'on a cueilli et de ne pas ramasser là où passent les animaux comme les chiens et les chats.

Les plantes au bord de l'eau peuvent être sujettes à des bactéries comme la douve du foie, donc il vaut mieux éviter d'en ramasser là.

Aussi, pour la plupart des plantes comestibles comme dans les jardins, les feuilles et les racines se mangent avant la floraison car elles deviennent amères et perdent leurs principaux nutriments.

Benoît nous a recommandé de bien se documenter et d'observer avec les cinq sens, les plantes que l'on souhaite manger.

Il nous a donné comme référence François Couplan qui est un éthnobotaniste connu qui a écrit "Le chemin de la nature". Il n'est pas le seul à bien connaître les plantes et il est important de lire des travaux de plusieurs ethnobotanistes, pour voir si leurs avis concordent.

Suite à la sortie, Michelline une adhérente qui participe au jardinage à la Bulle d'R, a ramené une tige de consoude et de bourrache afin de faire la différence entre les deux.

Les feuilles de la bourrache sont rugueuses et piquantes, tandis que celles de la consoude sont plus grandes et d'un vert sombre. Les fleurs de consoude sont petites en forme de clochettes et celles de la bourrache sont bleues ou blanches et ouvertes.

 

Cette sortie m'évoquait un aspect dans certains jeux vidéos. Mon frère joue ces temps-ci à Zelda Tears of the Kingdom où certaines plantes du jeu donnent des attributs quand elles sont cuisinées. Par exemple les fleurs radieuses, cuisinées au nombre de cinq, réparent les coeurs endommagés par les miasmes. Cela peut donner un intérêt aux gamers pour les plantes comestibles dans la nature, car les jeux Zelda consistent à résoudre des énigmes à travers des quêtes et aventures qui éveillent la curiosité. En l'appliquant aussi dans la réalité, cela peut être enrichissant de la même façon, je trouve.

 

Victor.

 

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